« Des pertes de rendements ne peuvent pas s’envisager, ainsi, nous avons effectué de nouveaux essais en 2022, cette fois sur chenin (sur riparia en parcelle assez profonde), et avec un rognage plus tardif, aux alentours de la véraison », décrit le conseiller viticole. Idem, une réduction à 50 % enlève 71 cm de haie, une autre à 30 % diminue de 43 cm la hauteur de végétation. Ces modalités sont comparées à une haie complète. « Nous n’avons pas observé de différences significatives de rendement pour nos trois modalités. Ce qui est encourageant. Mais attention, il y a peut-être un effet cépage, c’est à vérifier. Et nous devons voir si cela se confirme en 2023. » Les résultats montrent une augmentation de l’acidité totale de +0,2 g/L, de +0,55 g/L d’acide malique et – 0,8 % vol au maximum pour les modalités rognées. « Quelques différences se notent aussi pour l’azote assimilable, mais nous étions déjà dans un contexte d’azote assez bas. » Concernant les dégustations de baies, avec une vendange au même jour, en sous-maturité, « on note peu de différences majeures, si ce n’est sur des pépins moins homogènes, une peau plus épaisse et des maturités aromatiques un peu moins poussées sur les modalités rognées. Il aurait peut-être fallu les vendanger 5 à 8 jours plus tard. »
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